Quelques réflexions sur les sneakers.L'avantage des sneakers, c'est qu'il sont confortables à porter au quotidien, mais aussi très facile à associer avec les tenues de tous les jours (hors costumes et autres tenues trop formelles où il convient ici de mettre des souliers, chaussures de ville adaptées). Donc, les sneakers, c'est cool, c'est parfois culte (Air Force One de Nike ancré dans la culture populaire streetwear par exemple), mais c'est avant tout l'équilibre quasiment parfait entre l'esprit décontracté qui garde une certaine idée de qualité et de standard. C'est le pain béni des d'jeuns, et le cauchemar des vieux.
L'idéal est de les porter avec des jeans / pantalons semi-slim (19 cm avec une belle coupe) sans pour autant tomber dans du Cheap Monday "ça moule les fesses et mes cuisses et je l'assume" afin de les mettre en valeur. Eviter les coupes droites ou bootcut parfois trop larges qui sont à proscrire pour des souliers / boots du fait de leur forme plus longue et particulière.
Un bon sneaker passe avant tout par sa forme. Elle peut être monté ou non (et demande donc du bon sens quand à la manière de les mettre en valeur en glissant par exemple son jean à "l'intérieur" du sneakers si elle est montante afin de profiter et de mettre en valeur le design de la bête), ce n'est pas le plus gros problème. Mais il est généralement recommandé de ne pas mettre des sneakers montés lorsqu'on a une petite taille et qu'on porte un short court, ça raccourçi la silhouette. Il existe différents critères pour se faire une idée de la qualité du sneakers que l'on souhaite acheter :
1 - L'allure générale de la chaussure.
Les deux choses qui font un sneaker "hors du commun". Le premier se trouve dans son design et le deuxième à la taille de la semelle.
La forme du bout qui forme les doigts de pieds donnant l'allure générale doit être arrondie ou pointue (sans tomber dans du Schmoove vulgaire et populaire) et non rebondie comme des bouts de skis. C'est le critère clé pour voir et juger de la qualité d'un sneaker car cela donne une idée du travail et de l'expérience investi pour le confectionner. Le choix de fermeture (lacet ou scratch) posé sur le sneaker peut contribuer à influencer son design, là on est dans du goût personnel. L'un n'est pas meilleur que l'autre mais les lacets sont en général ceux qui disposent d'un meilleur design. La semelle doit être plate et proportionnée à la taille du sneakers pour éviter qu'il ressemble à des gauffres. Les coutures participent au design de la chaussure plutôt que de faire tenir des pièces assemblées sans aucune logique. La matière est de qualité et rajoute du confort à celui qui les portera.
2 - Les petits détails qui font toute la différence
Le détail est celui qui rend le sneaker unique et agréable à porter. C'est "le truc" qui ressort et qui donne une idée implicite ses qualités, comme par exemple pour ce sneaker Yves Saint Laurent, le mélange du vernis et du noir qui communique une certaine forme de "l'élégance" (effet un peu laqué et donc précieux + noir = intensité) et suggère par sa forme agressive qu'il n'est pas adapté à n'importe quel usage (je me vois mal faire le marathon de New-York avec). Ce n'est nullement ce qui rend la chaussure plus belle, mais ce qui me décide à en faire usage avec quelle type de tenue je compte en tirer profit (ex : vois les défilés automne-hiver 07 de Lanvin pour s'en faire un avis).
3 - L'image de la simplicité.
Le sneaker est un accessoire qui complète une tenue et nullement une pièce à part entière. Elle se porte souvent, voire tous les jours et doit s'adapter parfaitement à n'importe quelle tenue (t-shirt, manteau, chemise, etc...) Elle doit donc s'intégrer subtilementaux pièces que l'on porte sur soi sans les dénaturer. Pas de sneakers couleur arc-en-ciel . Pas de sneakers qui ressemblent à des pièces de cheeseburgers dégoulinant de boue. Ca donne une idée de l'incohérence, comme si l'on pouvait chercher à compenser quelque chose dans la tenue globale en focalisant l'attention sur les sneakers. Du bon sneakers, c'est du noir, ou du gris - beige, ou du blanc. C'est neutre et subtil. Les détails sont perceptibles, mais pas ostensatoire. Ils donnent une idée de l'harmonie de l'ensemble (d'où l'importance du rôle tenu par les proportions) et ne surchargent pas.
