Reçu par le mail de Kistuné (que je remercie contre un bol de saké bien chaud et très cher).Si pour toi, une asiatique, c'est :
1 - forcément une Geisha
2 - une fille qui a les yeux bridés et qui parle avec ses seins
3 - Lili Asian
Alors lis ce qui va suivre :
COMMENT SEDUIRE UNE ASIATIQUE (et une japonaise plus particulièrement)
Par
Kistuné
Nous le savons bien, les clichés ont la vie dure, ajoutons à cela, dans notre société dénaturée, que l’on consomme à présent de la fesse comme on consomme le dernier Ipod, d’ailleurs pourquoi s’en priver puisque tout est mis en place et rationalisé pour cela : speed dating, site de rencontre, soirées after work le jeudi soir, cours de séduction, workshop de séduction. Un peu comme au temps des joyeusetés communistes, seulement là le marché a remplacé l’Etat mais le but reste le même.
Mais pourquoi j’évoque donc tout cela ? Ceci pour vous introduire, un cliché qui ne cesse en ce moment de grossir puisque la mode est d’être tourné vers l’Orient. Nous assistons en ce moment à un retour de l’orientalisme, pour le meilleur, mais surtout pour le pire. Il n’est ici point question de l’influence de l’Orient sur la création artistique (comme ce fut le cas aux 19ieme siècle) mais des clichés véhiculés sur le cerveau des mâles occidentaux (peut-on parler ici d’esprit ? J’en doute fort).
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Dans la tête de nos petits blancs boutonneux aux doigts usés par l’abus du joystick, la femme asiatique est sur un piédestal mais à quel prix ? Après la Sud Américaine sensuelle aux grosses fesses, la black sensuelle aux longues jambes voici l’asiatique sensuelle mais surtout soumise.
Car oui la femme asiatique est dans la tête de nos bonhommes, la femme qui vous attends le soir, nue sous son tablier (ou alors en uniforme mais toujours sans culotte), qui parle peu, s’occupe de vous comme d’un enfant. Vous rentrez le soir, la soupe de nouille est au chaud, le bain est prêt, et elle se fait un plaisir d’exercer sur vous l’art du massage shiatsu, le tout en silence bien entendu. Celui-ci ne sera que rompu, quand la nuit venue, sous les futons, elle s’embrase et exécute avec brio le palanquin tourbillonnant, la brouette tonquinoise, ou encore l’extase à la flèche de Jade.
Ainsi, l’on voit fleurir sur le net (outil ultime de tout mec moyen frustré), des forums consacrés à la manière de les séduire (japanlair.com), des sites de rencontre ciblés (japanpersonal.com, japancupid.com etc.), des blog des bienheureux qui ont réussi à en mettre une dans leur lit ou qui ont tenté de le faire. Ceci constituant la source d’information principale de nos prétendants à l’amour bridé. Bandes d’incultes ! Si vous étiez un peu malin, une rapide lecture de Lao-Tseu ou de Confucius vous épargnerait bien des péripéties, mais bon, il y a trop de mots, pas assez d’images, et puis ça fait réfléchir donc gratouiller dans la tête.
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Nos petits occidentaux dodus, voient la femme de l’extrême orient avec ses très petits yeux alimentés aux OAV de Vidéo Girl Ai, aux pornos locaux et surtout en la comparant sans arrêt avec les femmes de leur latitude (qu’ils n’ont jamais réussi à approcher). La femme asiatique leur paraît donc plus douce, plus souriante, plus apprêtée, plus serviable (servile ?), plus facile à aborder avec ses petites manières d’enfants, ses petites mimiques, sa manière de se rendre dépendante et faible. Leur gros défaut c’est de prendre les apparences pour des vérités (mais en même temps ils ont été éduqués à cela, puisque de leur côté du globe, la bonne personne est celle qui ne cache rien, il est bien vu de s’exhiber, de brailler, de montrer « qu’on en a »).
Le continent asiatique est beaucoup plus régit par les normes sociales, la volonté de groupe et les valeurs traditionnelles que le continent européen. Une personne se définit par l’appartenance qu’elle a au groupe plutôt que par ses exploits personnels, aussi la pression sociale est très forte. Ce qui est incompris de nos binoclard chétifs, c’est que le masque social (l’attitude asiatique perçue que j’ai défini plus haut) est avant tout un moyen plutôt qu’une fin.
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Dans les pays asiatiques industrialisés, on aime la chair fraîche, les très très jeunes filles, aussi passé un certain âge, une femme non « casée » subit une pression énorme (il est très rare d’y voir une femme acheter un appartement seule par exemple, cela n’est convenable que dans le cadre d’un couple marié, car même ceux qui vivent à la colle ont la vie dure). Dès lors tout devient bon, même un blanc. Mais à l’issue de l’union, le réveil peut paraître difficile pour un occidental, car pris dans les normes de l’autre, il devra y satisfaire, bonjour la femme au foyer qui gère l’argent et réclame un sac de luxe et les journées de travail à rallonge, fini la glande avec les potes à la maison, il va falloir assumer seul les revenus du ménage !
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Lorsque l’enfant paraît, cela peut être bien pire encore, celui-ci est souvent surinvestit par la mère (puisque le mari n’est qu’un naze après tout) qui y voit son horizon de vie ultime. Il sera le plus intelligent ou deviendra une star, son élevage devient une entreprise à plein temps pour l’heureuse maman. A cela j’ajoute que la notion de « mariage d’amour » telle qu’on la connaît dans notre littérature et dans nos mythes, est une exportation récente tout là-bas (elle date d’après la seconde guerre mondiale), le mariage est plutôt une convention sociale, l’amour lui devant être pur, enfantin, sublimé et surtout jamais consommé (question piège : trouvez une scène de sexe dans un drama asiatique), il se trouve justement bien en dehors du mariage ou alors avec une concubine plus sexy et plus jeune qui vient asseoir la réussite sociale du mâle local (les concubines reviennent à la mode chez les patron chinois).
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Un autre cas de figure peut se présenter, car récemment, l’homme d’ailleurs est à la mode, il en va de la promotion modesque envers les copines que de se taper un mec du bout du monde, déjà pour vérifier s’ils ont une « plus grosse », parce que les marques qu’elles aiment viennent de chez lui, pour faire enrager les camarades de boîte de nuit, pour connaître un grand ou petit frisson, parce qu’il semble tellement plus « cool » que les hommes locaux qui ont été élevé sous la coupe maternelle avant de tomber sous le joug de la réussite sociale et surtout celui-ci n’ayant pas conscience du « masque », il tombe dans le panneau facilement. Il est tellement simple de se faire offrir des choses par ces affamés, qui n’ayant même pas approché une femme de leur pays d’origine se laisse embarquer dans le moindre caprice. Il tente de se rebeller ? On lui fera un peu de chantage (au sexe, à la séparation etc.) et tout rentrera dans l’ordre.
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Mais qu’en est il au final ? L’enfant rebelle fini toujours par se calmer grâce à cette sympathique pression sociale qui s’accompagne d’une pression parentale et tout rentre dans l’ordre quand la jeunette épouse un gars de son pays, les outsideuses sont rares. L’expatrié naïf le deviendra peut être un peu moins s’il a une once d’intelligence, sinon il refera la même chose, après tout il est bien là pour se faire avoir, lui qui croit encore que passé la frontière, le crapaud se transforme en prince.
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Le couple asiatico-européen est-il systématiquement voué à l’échec ? A 80% oui (statistique du consulat français au Japon sur les mariages célébré entre les locaux et les personnes expatriées), à latitude différente, culture différente, vous êtes encore bien naïfs de croire que l’amour fait tout. Les seuls couples qui survivent sont ceux qui contiennent au moins une personne très fortement intéressée et attirée par la culture du pays de l’autre (et je ne parle pas de la culture populaire ou celle basée sur les clichés de l’un envers l’autre), cela passe par la connaissance de la société, des mœurs, de l’histoire et surtout de la langue (ah ouai j’en vois de nettement moins motivés à apprendre une langue sémitique et à avaler 3000 idéogrammes).
Apprenez donc à connaître un pays avant de connaître les femmes qui y habitent.