Un documentaire sur Boateng qui nous expose sa vision de l'homme et des costumes, c'est un peu comme un voyage au Guatemala que tu gagnes sans y avoir joué. Un vrai bonheur.
Part 1
"Style is personal, individual and a reflection of who you are".
Boateng confie qu'il travaille au feeling, et s'intéresse plus à l'histoire singulier de l'individu qu'il habille qu'à l'aspect purement technique de ses costumes.
Le rôle des couleurs est très important et représentent selon lui, une certaine forme de spiritualité.
Son style, était auparavant beaucoup plus porté sur l'aspect "technique" de son métier, mais aussi sur les coupes, et s'est petit à petit dirigé vers quelque chose de plus personnel, qu'il considère désormais comme un voyage vers la créativité.
Sa principale influence provient de Giorgio Armani pour l'esprit et la renommé mondiale de la marque mais aussi de sa vision unique des codes vestimentaires qui ont fortement marqué son époque.
Part 2
"Style is confidence"
Lorsqu' Ozwald débuta sa carrière avec son associé Chris à Portbello road, ils "révolutionnèrent" l'esprit des coupes mais surtout la perception vieillote des costumes d'huissiers par une utilisation judicieuse de couleurs vives (il avait notamment eu par exemple l'audace de mettre un costume jaune).
Cette innovation créative, Boateng en tire une part de son inspiration pour fabriquer ses vêtements durant le contexte politique trouble de l'Angleterre à cette époque (violence, manifestations revendicatives, etc...) mais aussi grâce à l'énergie dégagée par la vivacité économique du quartier (connue pour être une rue de commerce spécialisée dans les antiquités mais aussi les vêtements d'occasions).
"Style is arrogance"
Sa volonté à l'époque en tant que "bespoke couturier" (costume adaptée à la sihouette de la personne qui le porte + détails des coupes pour la rendre plus ajustée et glamour) était d'élever la notoriété de Savile Row au niveau mondial avec une touche de modernité. Un pari risqué qu'il met au profit de son jeune âge (26 ans) et se traduit par un risque financier énorme en mettant en hypotèque son habitation pour se lancer dans cette aventure.
Part 3
"You can't have style if you don't have substance".
"Style is instinct"
Ozwald parle des risques financiers qu'il a dû entreprendre à ses débuts pour finalement exister au sein de Savile Row.
Il reçu des fonds pour ouvrir sa boutique à Savile Row grâce au marché japonais qui fit passer une simple commande de 10 000 livres en un business se comptant en millions.
Cette idée de "survie" est ce qui le caractérise le plus, dans ses choix, ses influences et ses créations artistiques.
Part 4
L'une des principales caractéristiques de l'esprit "Boateng" réside dans l'aspect "slim" (atteignable selon différentes techniques comme diminuer / augmenter la taille des revers, accentuer ou non le cintrage d'une veste, etc...) des silhouettes dans ses costumes. C'est via le travail des coupes qui donne cet illusion.
L'une des principales caractéristiques de l'esprit "Boateng" réside dans l'aspect "slim" (atteignable selon différentes techniques comme diminuer / augmenter la taille des revers, accentuer ou non le cintrage d'une veste, etc...) des silhouettes dans ses costumes. C'est via le travail des coupes qui donne cet illusion.
En visitant les différents couturiers de Savile Row, on apprend que :
- les costumes Huntsman ont des épaulettes solides, une longueur partant du bas de la veste au premier bouton qui est différente de la plupart des costumes et enfin les extrémités des bouts de la veste qui donne une forme "croisée" semblable à un X (au lieu d'être parallèle).
- Les costumes Anderson & Sheppard ont outre des doublures originales dans leur veste, une méthode de fabrication intéressante dans la tenue de leur costume une fois portée. En créant un angle au niveau de l'épaule d'une veste ("soft round shoulders"), celui-ci peut bouger une fois que son propriétaire l'enfile pour s'adapter en conséquence aux mouvements de celui-ci, et donner l'impression que le costume bouge "naturellement". Ils créent également une coupe "droite" au niveau du cintrage pour mettre l'accent sur une plus grande poitrine et la masculinité (silhouette musculaire) et par conséquent, une plus petite tour de taille (donner l'impression d'être moins "gros").
- Les costumes Maurice Sewel possèdent une particularité au niveau des manches qui sont serrées, "fittées" comme ils le disent (et suivent harmonieusement la forme du costume) en complément avec les poches cousues en angle qui accentuent ces choix effectués dans les proportions.
Part 5
Boateng possède une approche unique des vêtements en fusionnant le design et la couture traditionnelle. Sa méthode d'approche a fortement été influencé par Armani, qui eut l'intelligence de "populariser" les vêtements en le rendant facile à porter, par un usage intelligent de coupes en loose (permettant une certaine fluidité dans les mouvements en ne rendant pas le vêtements trop serrés) pour donner ce côté casual, simple et chic (ou le "L.A laid back style"). Cette originalité réside également dans le fait qu'Armani ne s'intéressait pas seulement aux coupes, aux patronages et à la conception des vêtements, mais possédait aussi une grande curiosité pour les procédés des fabrications des matières premières. C'est à travers cette double maîtrise qu'il pu créer de nouvelles formes, coupes, et autres styles vestimentaires.